La bibliothèque Saint-Bruno vous invite à (re)découvrir la culture Punk de la scène locale durant tout le mois de mai. |
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À la fin des années 70, sur les cendres encore fumantes du mouvement hippie et à l’instar de ses cousins anglo-saxons, le punk-rock français commence à faire parler de lui. Rapidement, il va s’inviter dans la vie culturelle underground grenobloise et y gagner ses lettres de noblesse.
Un ouvrage lui a récemment été consacré, Grenoble calling, une histoire orale du punk dans une ville de province 1980-2020, qui fait l'objet d'une exposition à la bibliothèque Saint-Bruno au mois de mai.
Grenoble est alors un peu à l’ombre de la grande voisine Lyon, présentée comme la capitale du rock français. Des groupes tels Pancho Villa, Ted Destroyer, The Batmen ou Tijuana Kids vont marquer de leur sceau la scène musicale grenobloise des années 80. Grâce à des lieux alternatifs, notamment dans le quartier de la Frise disparu depuis (la Taverne, la Zone Interdite, plus tard l’Entre-Pôt), à la détermination d’acteurs locaux -organisateurs de concerts, disquaires, labels, tourneurs- cette scène pleine de fougue a permis, dans les années 90, l’émergence de groupes rock dont la renommée va dépasser les frontières des Alpes : Virago, De Medicis, JPEX etc.
Au-delà du choc culturel que représenta ce mouvement, le punk a irradié par son esprit toute une génération de musiciens de toutes esthétiques musicales. Ses enseignements restent toujours d’actualité, on pense notamment à la scène hip-hop : se lancer sans savoir jouer ni connaitre la musique, s’autoproduire avec les moyens à sa disposition, développer des réseaux alternatifs, l’art de la débrouille et le « Do It Yourself »…
À travers l’histoire de ces groupes punk-rock, de ces lieux et de ces activistes, grâce aux vinyles, fanzines, flyers, affiches, photos, enregistrements et vidéos rassemblés par les acteurs de l’époque qui nous les ont confiés, retrouvez un condensé d’histoire de la scène rock grenobloise de 1980 à 2000.
Pour se replonger dans l’effervescence de l’époque ou pour découvrir la vitalité de ce mouvement, la bibliothèque Saint-Bruno propose, dans ses murs, un mois de mai dédié au punk-rock grenoblois :
- le 6 mai à 19h, une rencontre avec Nicolas Bonanni et Margaux Capelier, les auteurs du livre Grenoble Calling, une histoire orale du punk dans une ville de province 1980-2020, Éditions Le monde à l'envers, 2020. Ce sera l'occasion d'inaugurer l’exposition qui lui est consacré.
- le samedi 7 mai à 19h, les groupes Nick Pulpman (Grenoble) & Rubber Eggs (Palerme, Italie) joueront devant la bibliothèque, passage du Marché. // ANNULE ET REPORTE A L'AUTOMNE //
- le samedi 14 à 16h « Lutherie sauvage », un atelier DIY de fabrication d’instruments à partir d’objets de récupération. À partir de 8 ans. Sur inscription.
- le mercredi 18 à 16h, Micro’ live avec Solow qui proposera un set alternatif imprégné de la culture punk, de la surf à la new wave. Le concert sera précédé d’un atelier d’initiation collective aux percussions corporelles et vocales et de découverte de la loop Station.
- le 1er juin à 10h, un Temps des histoires spécial musique pour les 0-3 ans
- du 3 au 28 mai : Exposition « Grenoble Calling», 12 panneaux issus de l’ouvrage cité
- du 3 au 28 mai : « Lutherie sauvage », exposition d’instruments de musique fabriqués à partir d’objets de récupération
Enfin, vous pourrez retrouver un ensemble d’ouvrages et de CD empruntables à la bibliothèque Saint-Bruno, ainsi que la sélection « De bruit et de fureur » sur le site de la numothèque Grenoble-Alpes.
En collaboration avec les Éditions Le monde à l'envers, Retour de Scène, La Belle Electrique, Jean-Philippe Pichon, MJC Parmentier, MDH Chorier-Berriat et le collectif des habitants.